Café : bon ou mauvais pour la santé ?

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9 Français sur 10 en boivent régulièrement. Pour la plupart, c’est un plaisir, pour d’autres une véritable drogue. À son sujet, on a dit tout et son contraire. Alors, toxique ou bénéfique le petit noir ?

Le café est-il une drogue ?

Selon une déclaration de la neurobiologiste Astrid Mehlig (Inserm de Strasbourg), la caféine agit comme « une substance médicamenteuse ». Elle stimule des zones bien précises du cerveau : celles de la locomotion et du cycle du sommeil. Conséquence : le sommeil est plus court et moins réparateur.

Mais boire du café ne provoque pas de dépendance psychique. On n’est pas accro au point de tout faire pour s’en procurer. En fait, on s’y accoutume.

Une chose est sûre : on ne le supporte pas tous de la même façon et, pour l’heure, il n’existe aucune explication rationnelle. Au-delà de cinq tasses par jour, on est considéré comme un buveur chronique. Si l’on cesse d’en boire du jour au lendemain, on est comme en manque. Les médecins appellent cela «le syndrome de sevrage». Il s’accompagne parfois de maux de tête, sensations de fatigue, nausées, somnolence, douleurs musculaires. Mais ce sevrage est de courte durée : environ 48 heures. Une dépendance qui n’a donc rien à voir avec les drogues dures.

Les risques d’intoxication sont peu probables. Il faudrait absorber 5 à 10 grammes de caféine, soit 50 à 100 tasses de café, pour risquer l’overdose. Cependant, dès que la consommation est excessive (supérieure à 7 ou 8 tasses par jour) les signes d’alerte apparaissent : palpitations, nervosité, tremblements, angoisse, soubresauts musculaires. En résumé, le café n’est pas une drogue, mais il faut modérer sa consommation. À raison d’une ou deux tasses par jour, l’élévation de la tension est quasi nulle, celle du cholestérol n’est pas significative et le taux de glycémie (taux de sucre dans le sang) n’augmente pas. Il n’existe pas de lien entre les problèmes coronariens et une sage consommation.

En revanche, le tabac ou le verre d’alcool qui l’accompagnent sont nocifs pour le coeur.

Les bienfaits de la caféines

Substance psychostimulante, la caféine, sans excès, augmente la vigilance. Elle améliore les capacités d’attention et de mémorisation en masquant la fatigue.

Elle est aussi douée de nombreuses propriétés : broncho-dilatatrice, anti-douleur (la caféine est connue depuis longtemps pour combattre la migraine et est utilisée dans certains médicaments).

Elle agit également sur les cellules graisseuses en dégradant le stockage des graisses dans l’organisme. Elle exerce une action sur les petits vaisseaux et améliore la circulation sanguine. Légèrement diurétique, sans sucre, la valeur calorique du café est quasi inexistante.

In fine, si on en apprécie le goût, une consommation modérée est un plaisir sans risque.

Combien de caféine dans un café ?

Entre l’arabica et le robusta, la teneur en caféine va du simple au double. L’arabica en contient 50 mg environ, le robusta 100 mg. Le café décaféiné 5 à 10 mg par tasse. Une tasse de 150 mg de thé en apporte 30 à 50 mg, de chocolat 10 mg. Un verre de Coca 25 mg environ (entre 60 et 73 mg par litre). 100 g de chocolat noir de 20 à 200 mg. 100 g de chocolat au lait de 4 à 40 mg. Un éclair au café, 10 mg. Un bonbon au café, 2 mg.

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